Pour rester maitre de votre vie, de votre fin de vie interpellez vos députés

Publié le par Carole Gouyé

Message envoyé par JL Romero

 

Chers amis, 

 

Puisque nos députés élus le 18 juin dernier siègent en session extraordinaire, donnons-leur l’occasion de réfléchir à un sujet de société qui mobilise 95% des Français…

 

Grâce à un petit argumentaire sous forme de Questions/Réponses, à un modèle de lettre d’interpellation (modifiable et adaptable), au dernier sondage réalisé par l’Ifop (mars 2017), vous pourrez interpeller le député élu dans votre circonscription, soit par lettre, soit lors d’un entretien en tête-à-tête, soit lors d’une réunion publique.

 

Nous vous souhaitons une bonne lecture de ces documents et un bon militantisme en faveur du droit de mourir dans la dignité.

 

Jean-Luc Romero

Président bénévole de l’ADMD  

 

 

 

Modèle de lettre

Madame/Monsieur,

Dans un très récent sondage (Ifop – mars 2017), 95% des Français se déclarent favorables à l’euthanasie et 90% se déclarent favorables au suicide assisté. Ces chiffres sont constants depuis de très nombreuses années…

Pourtant, la loi du 2 février 2016 (loi Claeys-Leonetti) n’ouvre toujours pas le droit de choisir les  conditions  de  sa  propre  fin  de  vie,  dès  lors  que  la  vie  n’est  plus  que  de  la  survie.  En  effet, reprenant  les  dispositions  de  la  première  loi  Leonetti  de  2005  (arrêt  des  traitements  et  « double effet ») et du décret du 29 janvier 2010 (sédation), elle ne représente nullement une avancée. Pire encore, avec des conditions d’application de la sédation plus restrictives en 2016 qu’en 2010 et en imposant  des  exceptions  au  respect  des  directives  anticipées  (« urgence  vitale »  et  caractère « manifestement inapproprié »), la loi du 2 février 2016 est une nette régression pour les droits des malades en fin de vie et la démocratie sanitaire.

 Ma vie m’appartient. Comme les femmes ont obtenu il y a plus de quarante ans le droit de maîtriser  leur  propre  corps  en  décidant  ou  pas  de  devenir  mère,  je  veux  décider  moi-même  des conditions de ma propre fin de vie ; pour la simple raison que personne mieux que moi ne connaît mes souffrances et les limites que je pose à ma propre dignité.

 Je  vous  demande  donc  de  respecter  la  demande  quasi  unanime  des  Françaises  et  des Français – vos électeurs – et de soutenir ou de proposer un texte de loi de légalisation de l’aide active à  mourir  (euthanasie  et  suicide  assisté)  rendant  les  directives  anticipées  opposables  et contraignantes et comportant un volet relatif à l’accès universel aux soins palliatifs.

Je vous prie de croire, Madame/Monsieur, à l’expression de ma sincère considération.

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