2 novembre - journée mondiale des ADMD

Publié le par Carole Gouyé

Demain 2 novembre, comme partout en France et dans le monde, les militants des associations pour le droit de mourir dans la dignité vont célébrer leur journée mondiale

demain 2 novembre, où que nous soyons, montrons notre souhait pour qu’une loi soit enfin votée, donnant à l'individu le droit de choisir librement les conditions de sa fin de vie 

Dédions cette journée à ceux de nos proches décédés contre leur volonté dans d'inutiles souffrances

Dédions cette journée pour jamais plus personne ne nous impose ses convictions, quelques soit ses raisons. Nul n’a le droit de disposer de notre vie, de notre fin de vie

ADMD, AAVIVRE …sa fin de vie, membres des organisations: - World Federation of Right to Die Societies (WFRtDS - Right to Die Europe (RTD) - fédération internationale des associations qui promeuvent l'accès volontaire à l'euthanasie -  entendent obtenir le vote d’une loi légalisant l'euthanasie,

Vous pouvez avoir la liste des membres en vous connectant sur http://www.worldrtd.net/member-organizations

La date du 2 novembre, jour des défunts, a été choisie en 2008, à l’initiative de l’ADMD France, lors de la réunion annuelle de toutes les ADMD, organisée à Paris par l’ADMD France pour lancer la première journée mondiale consacrée à ce sujet.

Ces rassemblements, partout dans le monde, ont pour but de revendiquer l'Ultime Liberté que nous réclamons depuis plusieurs décennies et pour se souvenir de celles et ceux qui sont morts dans des conditions contraires à leurs propres volontés.

Cette journée, pour rappeler qu’au 21ème siècle, des femmes et des hommes meurent encore dans des tragédies absurdes, tant par manque de moyens que par la faute d’idéologies dépassées.

Cette date, très symbolique, pour permettre à chacun, à sa façon et où qu’il se trouve dans le monde, au cours de manifestations publiques ou par une pensée très personnelle, de rappeler la mémoire d’un être cher parti dans d’inutiles souffrances.

Cette Journée pour permettre également de rappeler aux pouvoirs publics la nécessité de légiférer pour qu’existent de véritables lois de liberté qui autorisent chacun, en son âme et conscience, à maîtriser son propre parcours de fin de vie.

En 2010 un arbre a été planté à Toulon, au jardin d’acclimatation du Mourillon, face à la rade. grâce au soutien de Monsieur Hubert Falco, sénateur Maire de Toulon,

Toulon est la première ville de la région PACA à témoigner du souhait de très nombreux Français de terminer leur vie dans la dignité et la liberté.

Nous militons pour obtenir une loi, une loi qui nous permette de disposer librement de notre fin de vie,, une mort accompagnée, pour une IVV – interruption volontaire de vie,

Une loi pour une mort choisie.

La loi est là pour définir le cadre dans lequel les médecins pourront accéder à la demande d'aide à mourir du citoyen,

La loi est là pour définir les contrôles et les sanctions en cas de non respect de la loi.

Rappel des statuts de l’ADMD France

Art. 1.2.1 : L'Association, respectueuse de la liberté et de la  dignité  des  personnes,  s'interdit  toute  incitation  au suicide.    Elle s'oppose au recours à l'euthanasie fondé sur des motifs politiques, économiques ou sociaux, ainsi qu’à toute euthanasie pratiquée sans demande de la personne concernée.

Membre de l’ADMD je milite .pour que seul le patient, qu’il s’exprime directement ou par l’intermédiaire de ses directives anticipée  ou de sa personne de confiance, puisse décider quand et où la mort interviendra » 

Petit rappel

Les directives anticipées sont reconnues par la loi dite Leonetti. Elles doivent être renouvelées tous les 3 ans. Toute personne majeur peut les rédiger - Et ce n’est pas un scoop, la fin de vie n’est pas réservée aux 3eme – 4eme age – Elles sont révocables à tout instant.

La parole de la personne de confiance est opposable à tout avis non médical.

Mais actuellement, si les médecins doivent consulter nos directives ils ne sont pas obligés de les respecter.

La volonté dès lors qu'elle est réitérée n'a pas à être remise en cause.

Je m’oppose avec vigueur à toute euthanasie ne relevant pas d’une demande expressément formulée par le malade »

Dans la loi actuelle – loi dite « Leonetti » - décret application 2005 – bientôt déjà 10 ans : Aucun contrôle de la pratique médicale dans la loi actuelle !!!

Il parait qu’il y a plus de 10 000 euthanasies clandestines par an en France !

Le vote de la loi que nous demandons préserverait la liberté de choix du patient :

  1. l’accès aux soins palliatifs, qui doivent être développés,
  1. et/ou le recours à l’euthanasie, au suicide assisté.

L’accès aux soins palliatifs est un droit – pas une obligation

L’euthanasie est un droit – pas une obligation

La loi que nous demandons protègerait également ceux qui refusent d’être aidé et leur éviterait une euthanasie faite par un médecin, sans être consulté, faite « en son âme et conscience »

La loi que nous voulons, tout en considérant la gravité de cet acte dont les conséquences sont importantes en termes d’éthique et de responsabilité, reconnaît à chacun le droit d’aborder la fin de vie dans le respect des principes d’égalité et de liberté qui sont le fondement de notre République.

Cette loi permettrait à chacun de choisir la façon dont il veut quitter ce monde

Cette loi respecterait la volonté de chacun.

Petit rappel sur l’ADMD

l'ADMD, a été Créée en 1980, par Michel Landa, et compte plus de 55 000 adhérents

L’ADMD, est agréée par le ministère de la santé pour siéger dans les instances hospitalières ou de santé publique,

Nous militons pour permettre à chacun d’avoir une fin de vie conforme à nos conceptions personnelles de dignité et de liberté.

Nous avons 3 objectifs :

  • faire reconnaître à chacun le droit de bénéficier des meilleurs traitements contre la douleur
  • avoir le droit de refuser l'acharnement thérapeutique ; et
  • obtenir une mort douce sur demande, et uniquement sur demande.

 (Euthanasie = mort donnée à la demande de la personne)

L'association estime que le vote de cette loi mettrait la France au diapason des législations et des pratiques belges et hollandaises, pays où la légalisation de l’aide active à mourir a eu pour corollaire le nécessaire développement des soins palliatifs de telle sorte que soit en toutes circonstances préservée la liberté de choix du patient,

Le recours à l'euthanasie ne devant pas être envisagé comme une alternative à un défaut d'accès aux soins palliatifs".

L’accès aux soins palliatifs est un droit – pas une obligation

L’euthanasie est un droit – pas une obligation

Dans un Etat de droit, la seule solution est celle de la loi :

  • une loi visant, non pas à dépénaliser purement et simplement l’euthanasie, mais à reconnaître une euthanasie – une interruption volontaire de vie -  strictement encadrée par le code de la santé publique.

Seuls importent les avis du citoyen concerné et de sa personne de confiance. 

On ne remet jamais en cause un testament, même si la personne a terminé sa vie dans le coma... ou en démence sénile ou autre, du moment qu'à la date du testament, la personne était responsable. On ne suppose pas qu'elle aurait pu changer d'avis...

On doit procéder de même pour les directives anticipées.

Aujourd’hui, notre législation permet de « laisser mourir », mais elle refuse toujours que l’on provoque délibérément la mort, même à la demande du malade.

Ce 2 novembre, où que nous soyons, montrons notre souhait pour qu’une loi soit enfin votée, donnant à l'individu le droit de choisir librement les conditions de sa fin de vie 

Dédions cette journée à ceux de nos proches décédés contre leur volonté dans d'inutiles souffrances

Dédions cette journée pour jamais plus personne ne nous impose ses convictions, quelques soit ses raisons. Nul n’a le droit de disposer de notre vie, de notre fin de vie

 

Espérons gagner dans un avenir proche cette grande bataille pour le respect de l'ultime liberté,

 

Pour notre ultime liberté.

 

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